Livre VI. Chapitre 2. LE LOGOS DE CHADANAKAR
D’après mes connaissances actuelles, toutes les myriades innombrables de monades se divisent en deux catégories ontologiquement distinctes. L'une d'elles, ce sont les monades
nées de Dieu. Elles sont peu nombreuses. De taille supérieure, elles ont émergé directement des profondeurs insondables du Créateur. Destinées à guider les mondes, elles assument ce rôle dès leur origine. Elles ne connaissent ni chutes, ni décrochages, et ne cessent de croître de gloire en gloire dans leur puissance. Le mystère de leur naissance divine n'est saisissable que par eux-mêmes. À Chadanakar, les monades nées de Dieu sont : le Logos Planétaire, Zvente-Sventane, les démiurges des suprapeuples, les Grandes Sœurs et certaines des Hiérarchies (Entités) Suprêmes. Aucune monade démoniaque de Chadanakar n'en fait partie. Il faut cependant indiquer que Lucifer est une monade née de Dieu - la seule de toutes les monades nées de Dieu à avoir commis l'apostasie.
L'autre catégorie comprend tout le reste des monades du monde – ce sont les monades
créées par Dieu. Le mystère de leur création par Dieu ne peut être saisi par chacune d'elles qu’au niveau extrêmement élevé de son ascension.
Le Logos Planétaire est la grande monade née de Dieu, l'esprit divin de notre bramphature, c'est la plus ancienne, la toute première de toutes ses monades. Ce qui la distingue de toutes les autres, c'est qu'elle exprime, comme le Verbe qui exprime le Locuteur, l'une des hypostases de la Trinité : Dieu le Fils. Sur l'échelle cosmique, Le Logos de Chadanakar trace son chemin d'ascension et de créativité qui nous est absolument inconcevable, et il n’existe, et ne peut exister, aucune bramphature (à l'exception des démoniaques) sans une telle monade. Car une telle monade apparaît dans chacune des bramphatures à son aube et, tout au long de la formation de toutes ses sakouales, elle demeure le foyer des Forces Providentielles et de l'Esprit Divin.
Le Logos Planétaire descendit dans Chadanakar dès que la matérialité de la bramphature créée par les grandes Hiérarchies fut capable de L’abriter. La couche dans laquelle Il descendit en premier devint plus tard Irolne. Par le travail créatif du Logos, cette couche fut préparée à accueillir une multitude de jeunes monades créées par Dieu. Cependant, ce travail créatif ne put préserver Chadanakar de l'invasion de Gagtoungre. Le Logos Planétaire et les légions de monades de lumière furent contraints d'entrer en lutte contre lui. De belles lois du monde furent créées, les lois étrangères à la souffrance, à la mort et à toute forme d'obscurité. La naissance de la première humanité – l’humanité angélique – fut initiée par le Logos Planétaire en personne et par Lilith, qui était encore libre de l’éytséhore démoniaque à cette époque. Parallèlement à la lutte inlassable contre le camp démoniaque, ils s'occupaient de la création de l’Olirne, des sakouales du Haut Devoir, ainsi que des sakouales des Grandes Hiérarchies et des Élémentaux Suprêmes. Aussi, ils préparaient les couches qui devinrent les sakouales des involtations d'autres planètes, du Soleil et de l’Astrafayre. Certaines couches créées à cette époque n'existent plus aujourd’hui : par exemple, celles où accédaient les humains angéliques après avoir atteint leur illumination. Et comme aucun éytséhore n’avait jamais infecté la matérialité de ces êtres, l'ascension de la première humanité ne connaissait aucun échec.
Le concept du péché originel doit être compris comme ce qui se passa entre Lilith et Gagtoungre, qui avait envahi son monde. Dès lors, la semence satanique – éytséhore – est portée par tous les êtres des lignées familiales à matérialité dense auxquelles Lilith prit ou prend part. Chez les êtres démoniaques, l'éytséhore domine même leur monade, alors que chez les autres, il domine seulement leur chèlte au pire des cas. Quant à la légende sur Adam et Ève, il faut dire que c’est un tel fouillis, tout y est tellement emmêlé – les couches, les époques, les Entités – qu'il vaut mieux ne pas y toucher du tout. En tout cas, la rédemption générale, c’est-à-dire l’illumination de tous les éytséhores, aurait été finalement accomplie par le Christ, si Sa mission dans Enrof n’avait pas été interrompue.
À l'image de la descente des monades angéliques dans Chadanakar, Gagtoungre créa une couche à matérialité dense où des plus petites créatures démoniaques trouvèrent leur incarnation – celles qui finirent par se transformer en monstres de notre époque : huitzraors, velgas, ryfres, igves, anges des ténèbres. Et parallèlement à l'ascension de l'humanité angélique, la vie organique commença à émerger dans Enrof, qui était destiné au règne animal. Ce règne fut conçu comme une grande communauté de monades nouvelles, jeunes, créées et inspirées par Dieu, appelées à descendre dans les couches les plus denses de la matérialité afin de les illuminer. Lorsque Gagtoungre réussit à pervertir les lois de la vie dans Enrof, en s'emparant du règne animal et en renversant ainsi le dessein Providentiel, les forces du Logos Planétaire créèrent une seconde humanité – les Titans – dont le but était le même que celui de toutes les communautés de Lumière : l'illumination de la matière. A terme, les Titans étaient censés descendre dans Enrof et y mener les processus d'illumination du règne animal et de certains élémentaux – démoniaques ou attardés. Mais la rébellion des Titans et leur chute subséquente furent un nouveau désastre. L'effondrement de la seconde humanité déclencha la source d'une telle augmentation de puissance pour Gagtoungre qu'il n'avait jamais connue auparavant. Et si le règne animal n'en fut que ralenti dans son développement, et les Titans furent jetés dans les mondes des Représailles avant de s'en échapper plus tard, alors l'humanité lunaire, créée par le Logos Planétaire et Ses forces après les Titans, subit un coup encore plus dévastateur : après avoir subi une phase de démonisation de la quasi-totalité de leurs chèltes, cette humanité a complètement disparu du panorama d'Enrof. Cela s'est produit il y a environ 800 000 ans, lorsque, sur Terre, l'homme a commencé à se séparer du règne animal, et que, dans d'autres mondes tridimensionnels, le Logos Planétaire et Son camp ont créé l'humanité des daïmons. Cette création était provoquée par le besoin urgent de renforcer le camp de la Lumière et par le fait que des myriades de nouvelles monades, issues du sein du Créateur sans cesse, cherchaient des moyens de descendre dans les couches à matérialité dense pour y atteindre leur illumination. La mission d'éclairer le règne animal n'a jamais été confiée aux daïmons – leurs couches ne sont pas du tout liées aux animaux – mais d’éclairer les élémentaux attardés était et reste l'une de leurs tâches principales.
En ce qui qui concerne la fameuse aube de l'humanité, c'est-à-dire l'ère de la séparation de l'espèce humaine du règne animal, eh bien, c’était une « aube » exceptionnellement terne et sombre. L’humanité de l’âge des grottes peut et doit être prise en pitié, mais elle ne doit pas être idéalisée : elle était cruelle, vile et rudimentairement utilitariste. Elle ne connaissait absolument rien de spirituel, si ce n'est de la magie, et la magie est utilitaire et égoïste par sa nature. Une infime minorité nourrissait longuement un sentiment insaisissable des Grands Élémentaux et les premiers germes du sens de la beauté. Et la première sensation collective de l'aspect transphysique des choses était connaître l'aroungvilte-prana qui se répandait partout.
Le processus inerte d'infiltration du spirituel prenait des millénaires pour s’écouler dans la conscience collective, goutte à goutte. Parfois, au fil des siècles, il s'accumulait dans le subconscient, en tant qu’une certaine charge d'énergie, un certain quantum spirituel, puis, pénétrait immédiatement dans l'âme et dans l'esprit d’un individu. C’était les premiers porteurs des missions de lumière, une sorte de messagers. Autour d'eux émergeaient de petites communautés, déclenchant des chemins de progrès. Il est difficile de déterminer un moment précis du début, mais, en tout cas, des lueurs d'espoir sont déjà visibles vers la fin de l'époque de Cro-Magnon. S’ensuivit une longue régression, puis de nouvelles flambées sur le continent américain, et enfin, à la veille de la formation de la culture Atlantique, elles fusionnèrent en chaînes de lumière continues.
La destruction de l'Atlantide mit en danger toute la spiritualité acquise au cours de ces siècles obscurs. Heureusement que son fil le plus fin fut transporté en Afrique et transmis en Égypte par le biais de la culture soudanaise. Un autre fil fut envoyé en Amérique. S’ensuivirent des siècles de troubles douloureux pour toutes les forces de la Lumière, car l’assaut des ténèbres était tel que ce fil se trouvait parfois incarné en une seule personne sur terre. Essayez juste d'imaginer son immense solitude et le déchaînement des ténèbres assoiffés à l’abattre ! On pourrait citer quelques noms étranges et inconnus, mais il est préférable de dire qu’à l'aube sanglante de l'humanité, ces messagers et héros de l'esprit ont tissé par la suite dans leurs guirlandes d’incarnations les fleurs les plus belles et les plus éclatantes, dont les noms sont désormais connus de tous. Il s'agit d'
Akhenaton,
Zoroastre,
Moïse,
Osée,
Bouddha,
Mahavira,
Lao Tseu et
l'apôtre Jean. Le futur Gautama Bouddha a enduré une épreuve particulièrement féroce. C'était au sein d'une tribu noire de la région du lac Tchad, à une époque où la culture soudanaise n'existait pas encore, mais la flamme, déjà déclinante, de la sagesse et de la spiritualité des Atlantes vacillait encore dans l'âme de cet homme. Le fil transmis à l'Amérique fut rompu, et lui, il demeurait la seule lueur de l'esprit dans Enrof du globe terrestre. Au regard des critères appliqués aux prophètes et aux messagers plus tard, il n'était pas encore aussi brillant, mais il était seul, et cela en dit long. Le Synclite de l'Atlantide était trop éloigné géographiquement pour lui apporter une aide efficace ; quant au renfort d’autres forces de Lumière, il n’était pas encore en capacité de le percevoir avec sa conscience diurne éveillée, et il lui semblait qu'il endurait une bataille sans fin dans les ténèbres, complètement seul. Heureusement, vers la fin de cette incarnation, il a eu plusieurs disciples dignes de ce nom, et la cause a été sauvée. Voilà ce qui est incroyable dans son exploit : il l’a fait sans le Synclite !
Dans le Jéram, le monde des daïmons qui correspond à notre Enrof, le Logos Planétaire s'incarna il y a environ 10 mille ans, à l'apogée de l'Atlantide. Gagtoungre ne parvint pas à interrompre ni à dénaturer Sa mission dans le monde des daïmons ; L’exterminer physiquement lors de Son incarnation avant qu'elle ne soit remplie de la pleine puissance du Logos – non plus. Par conséquent, le chemin du Logos dans le monde des daïmons se transforma en Son apothéose, et toute cette sakouale entama le chemin des illuminations successives. La mission du Logos concernant le monde des daïmons était similaire à Sa mission ultérieure concernant notre humanité, mais elle s'acheva de façon victorieuse, ce qui entraîna un développement accéléré de cette sakouale.
Avant d'atteindre l'incarnation humaine qui refléterait pleinement Son essence, le Grand Esprit effectua une descente préparatoire, s'incarnant il y a environ 7 mille ans au Gondwana. Il y était un grand maître. Mais l'humanité n'était pas encore mûre pour accepter la spiritualité qui s’écoulait à travers le Logos incarné. Seul l’enseignement ésotérique le plus profond et le plus pur fut fondé à ce moment, c’était les premières graines semées, portées par les vents de l'histoire jusqu'au sol d'autres pays et cultures : en Inde, en Égypte, en Chine, en Iran, en Babylonie. L'incarnation du Logos en Gondwana n'avait pas encore ce caractère de la plénitude qui était manifestée plus tard en Jésus-Christ ; c'était essentiellement un prélude.
Le peuple, la culture et le pays qui allaient devenir le théâtre de la vie du Christ n’ont évidemment pas été déterminés immédiatement. En tant que condition indispensable, il était nécessaire d’avoir un monothéisme clair, professé non par quelques-uns, mais accepté par la grande majorité du peuple. Sinon, il n’y aurait pas de terrain psychologique nécessaire à la révélation de Dieu le Fils. Ainsi, les conditions géographiques et historiques qui ont déterminé le caractère culturel et religieux des peuples de l'Inde et de la Chine n'ont pas permis à l'idée monothéiste de pénétrer la conscience des masses. Les enseignements monothéistes de Lao Tseu, ainsi que les tendances similaires dans le brahmanisme sont restés des doctrines presque ésotériques. Cela se limitait aux admirations spirituelles de quelques âmes élevées et aux spéculations théosophiques isolées. Par exemple, le talent religieux sans égal des peuples de l'Inde les a conduits à accepter les révélations de nombreuses Grandes Hiérarchies et à créer un synclite incomparable par son ampleur. Mais le puissant panthéon de l'Inde semblait occulter la réalité encore plus élevée de la Salvaterre Mondiale. La conscience religieuse indienne est depuis longtemps habituée à l'idée de l'incarnation des grandes Entités sous forme d'hommes et même d'animaux ; par conséquent, elle ne serait pas capable de percevoir
l'exclusivité et l'unicité absolues de l'incarnation du Logos Planétaire, sa dissemblance fondamentale et complète avec les avatars de Vishnu ou avec les incarnations de toute autre force de lumière. Le bouddhisme, puissant sur le plan éthique, toujours évitait de définir clairement la notion de l'Absolu. Bouddha, tout comme Mahavira, croyait qu'en matière de salut, l’homme ne devait compter que sur lui-même. Cette illusion reflétait le côté négatif de cette terrible expérience spirituelle qu'il avait vécue lors de son épreuve solitaire au cœur de la nuit planétaire – l’expérience dont il s’est souvenu une fois il devint Gautama, mais qu'il était manifestement incapable de comprendre pleinement. D'une manière ou d'une autre, l'enseignement bouddhiste évitait de s'adresser directement à l'Un. Et le fait qu’il était si largement répandu en Inde a finalement éliminé ce pays de la liste des lieux possibles d'incarnation du Logos planétaire.
Au XIVe siècle avant J.-C., il y a eu la première tentative dans l'histoire de l’humanité de faire d'un monothéisme solaire clairement exprimé une religion nationale. Cela s'est produit en Égypte, et la figure gigantesque du pharaon réformateur domine encore l'horizon des siècles passés comme l'image de l'un des premiers prophètes de l'histoire. Quelle solitude absolue a dû ressentir ce poète et visionnaire de génie, terminant son hymne inspiré à la Divinité Unique par cette lamentation tragique : « Et personne ne Te connaît, sauf Ton fils, Akhenaton ! »
Toutefois, cette plainte ne doit pas être prise au pied de la lettre : au moins une personne partageait sa solitude. Le rôle de la reine Néfertiti, son épouse, comme source d’inspiration et actrice de la réforme religieuse est inestimable. Cette femme extraordinaire a parcouru les sables dorés de son pays en tant que messagère de la même Lumière Céleste que son époux, et il y a longtemps, tous deux, inextricablement liés par la créativité et l'amour divin sur tous les chemins, ils ont atteint les plus hauts mondes de Chadanakar.
La tentative d'Akhenaton, comme nous le savons, échoua. Non seulement le culte fondé par lui, mais même le nom du réformateurt avait été effacé des annales de l'historiographie égyptienne. La vérité historique n'a été rétablie qu'à la fin du XIXe siècle grâce aux efforts des archéologues européens. L'effondrement de ce projet, ainsi que la longue et stable domination du polythéisme ont fait que l'Égypte ne figurait plus parmi les lieux possibles pour l'incarnation du Christ.
Le
mazdéisme en Iran n'a pas non plus réussi à se développer jusqu'à devenir un monothéisme approprié. Le colossal transmythe de cette religion n'a pas pu être abrité par son mythe, même en petite partie. La responsabilité de cela n'incombe évidemment pas à ses fondateurs, car eux, et surtout Zoroastre, avaient préparé une forme religieuse suffisamment vaste pour accueillir un énorme contenu. La responsabilité incombe aux huitzraors iraniens et à leurs chrastre. L’Empire achéménide – leur reflet dans Enrof – a réussi à ralentir tout développement spirituel, à provoquer l’ossification des formes religieuses du mazdéisme, à étouffer son mysticisme, à pétrifier son éthique, à diriger le flux de l’esthétique non pas sur la religion mais sur lui-même, et à rediriger l’énergie spirituelle du suprapeuple vers la création de l’État de grande puissance. Lorsque cet empire a fini par s'effondrer et que l'Âme collective du peuple iranien s'est trouvée libérée pour une courte durée, il était déjà trop tard. Ainsi, la religion de Mithra, alors très répandue, porte la marque d'une création trop hâtive, d'une révélation trop imprécise. Et Celui qui choisit posa Son regard finalement sur le judaïsme.
Une étude métahistorique de la Bible nous permettrait d’observer comment les prophètes étaient inspirés par le démiurge de ce peuple. Nous pourrions voir comment sa voix, même déformée, fut saisie par les auteurs des livres de Job, de Salomon et de Siracide ; comment, au début, l'inspiration de Shalem, de l'élémental du mont Sinaï, un esprit sévère, dur et obstiné, se mêla à cette révélation, la dénaturant ; et comment, par la suite, les livres de l'Ancien Testament commencèrent à s'assombrir progressivement de notes de colère, de fureur, de belligérance et d'exigence impitoyable : ce furent les intonations caractéristiques des huitzraors. Mais il y avait une nécessité du monothéisme en tant que religion nationale, et c'est précisément ici qu'il a finalement été réalisé - tel est le mérite historique et métahistorique du judaïsme. Ce qui importe, c'est que, malgré d'innombrables substitutions, malgré la confusion des autorités qui avaient inspiré la pensée et la volonté créatrice des auteurs de l'Ancien Testament, la religion monothéiste n'a pas été écrasée, et par le « Je » des livres bibliques on peut entendre, bien que ce ne soit pas toujours le cas, le Tout-Puissant.
Dans la mesure où la cognition métahistorique permet de comprendre les missions qui se présentaient au Christ durant Sa vie terrestre, elles peuvent être définies pour l'instant comme suit :
- initier l'humanité à l'Univers Spirituel au lieu de la laisser le deviner à travers une philosophie spéculative et des pressentiments isolés ;
- ouvrir les organes de perception spirituelle chez l'homme ;
- surmonter la loi de la lutte entre semblables pour l'existence ;
- dénouer l'anneau de fer de la Loi du Karma ;
- abolir la loi de la violence dans la société humaine et, par conséquent, celle des États ;
- transformer l'humanité en fraternité ;
- vaincre la loi de la mort, remplacer la mort par une transformation matérielle ;
- élever les êtres humains au niveau de l’humanité divine.
Oh, le Christ n'aurait pas dû mourir – non seulement d'une mort violente, mais d'une mort naturelle non plus. Après de nombreuses années passées dans Enrof et après l'accomplissement des missions pour lesquelles Il avait accepté cette vie, c’est une transformation qui L'attendait et non pas la mort : une transformation de tout Son Être et Son passage dans l’Olirne sous les yeux du monde entier. Menée à terme, la mission du Christ aurait abouti, en deux ou trois siècles, à l'établissement d'une Église-Fraternité idéale sur terre, pour remplacer définitivement les États avec leurs guerres et leurs bacchanales sanglantes. Le nombre de victimes, l'ampleur des souffrances et le temps nécessaire à l'humanité pour s'élever auraient été considérablement réduits.
La fondation de l'Église par le Christ dans Enrof fut précédée par le déferlement de la Grâce de la Vierge Marie, d’une autre hypostase de la Trinité, dans les mondes supérieurs de Chadanakar. Ce déferlement n'était pas de nature personnelle et ce n’était pas la descente d'une monade née de Dieu. Aussi, ce déferlement de Féminité n'arrivait pas pour la première fois non plus. La première manifestation de la Féminité durant la période d'existence de notre humanité a eu lieu quatorze ou douze siècles auparavant : on retrouve des échos d'une compréhension intuitive de cet événement dans certains mythes, où il est cependant indissociablement lié aux légendes concernant les descentes sacrificielles des âmes collectives des suprapeuples dans les couches obscures, comme on le voit, par exemple, en Babylonie. Mais c'est à deux reprises en Babylonie, dont la seconde fois, précisément à l'époque du premier déferlement de la Féminité, que la plus brillante des monades créées par Dieu, - celle qui allait devenir plus tard la Mère du Logos Planétaire sur terre, - prit forme humaine. À cette époque, Son parcours de vie ne L'a pas menée au-delà des limites d'une petite ville au pays de Schinéar ; Elle y était une grande vertueuse, très courageuse, et Elle a subi une exécution. Au moment de Sa mort, la Féminité Absolue illumina tout Son être, et cela prédestina le fait qu'Elle devint plus tard Notre-Dame, la Mère de Dieu. Encore plus tôt, avant la Babylonie, Elle vivait en Atlantide, où elle était une femme simple et belle, mère de nombreux enfants, et avant l'Atlantide, à l'aube de l’humanité, elle demeurait dans une petite ville d'Amérique centrale. Cette ville est complètement oubliée, et ses pauvres vestiges ne seront jamais découverts dans les broussailles tropicales du Honduras ou du Guatemala. Auparavant, à l'époque des sociétés primitives, la monade de la future Mère de Dieu ne naissait pas sous forme humaine.